La justice donne raison à ceux qui soutiennent l’occupation de la Palestine

Au moment même l’Assemblée nationale et le Sénat votent une résolution en faveur de la reconnaissance de l’Etat Palestinien, le tribunal administratif de Pontoise décide d’annuler une délibération du conseil municipal de Bezons faisant citoyen d’honneur de notre ville Majdi IRHIMA-AL-RIMAWI, un prisonnier politique palestinien incarcéré dans une prison israélienne comme le sont 7 000 autres, hommes femmes et même des enfants. Cette décision unanime du Conseil municipal de Bezons, réuni le 13 février 2013, cet acte de solidarité envers un peuple opprimé depuis plus de 60 ans, avaient suscite des réactions hostiles parmi les partisans de l’occupation des territoires palestinien, qui qualifient d’ailleurs ces résistants palestiniens de terroristes. Terroriste, comme le furent dénommés Lucie Aubrac, Berty Albrecht , Olga Bancic, Sophie et Inge Scholl, Jean Moulin, Missak Manouchian ou Guy Môquet et des centaines de milliers d’autres, torturés, fusillés ou déportés par l’occupant nazi et le gouvernement pétainiste. Le maire et conseiller général de Bezons a immédiatement réagit dans un communique que vous pouvez lire ci-dessous.

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Communiqué de presse de Dominique Lesparre, Maire de Bezons

Dominique Lesparre, maire, fait symboliquement citoyens d’honneur de la ville les 4500 prisonniers palestiniens qui croupissent dans les prisons israéliennes.

La décision du tribunal administratif de Pontoise d’annuler une délibération du Conseil municipal du 13 février 2013 élevant Monsieur Majdi IRHIMA-AL-RIMAWI, condamné et emprisonné depuis près de 12 ans à la perpétuité plus 80 ans, au rang de citoyen d’honneur de la ville de Bezons ne va pas dans le sens de l’histoire. En tout état de cause, elle ne détournera pas la ville de Bezons, son Maire, Dominique Lesparre, du combat qu’ils mènent depuis des années contre l’occupation israélienne, pour la reconnaissance de l’Etat palestinien et la libération des prisonniers palestiniens détenus en totale méconnaissance du droit international. Le nouveau drame survenu dans la colonie d’Adei Ad où l’armée israélienne assassine un ministre palestinien venu replanter pacifiquement des oliviers arrachés sur des terres volées, montre une nouvelle fois de quoi est capable une armée d’occupation qui pratique la terreur et l’oppression.Un peuple occupé qui résiste est aux yeux des sionistes un peuple « terroriste ». Voilà qui nous renvoie à ces « terroristes » que furent, aux yeux des pétainistes et de l’occupant nazi, Guy Moquet, Missak Manouchian, Lucie Aubrac, Jean Moulin. Il est regrettable que la justice donne raison à celles et ceux qui soutiennent occupation, terreur et répression au mépris du droit international.

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Les milliers de résistantes et résistants durant la guerre de 39-45 furent qualifiés de terroristes par les nazis et les collaborateurs.

Cette décision du tribunal ne va pas dans le sens de l’histoire au moment même où l’Espagne, la Suède, l’Angleterre, l’Irlande décident de reconnaître l’Etat palestinien, au moment même où Assemblée nationale et Sénat (339 députés et 153 sénateurs français) font de même ! Cette décision du tribunal ne fait que renforcer notre détermination à soutenir la juste cause du peuple palestinien dont le pays est occupé depuis plus de 60 ans. Elle ne fait que renforcer les liens d’amitié et de coopération avec nos amis de la ville de West Bani Zaïd. Et puisqu’il en est ainsi, Dominique Lesparre entend symboliquement faire citoyens d’honneur de la ville de Bezons tous les prisonniers palestiniens, parmi lesquels des enfants, des femmes et des personnes âgées.

Bezons, le mardi 23 décembre 2014

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